L’envol perdu – Maesta-Théâtre et la Cie Les marches de l’été

Dans une propriété bourgeoise, Kostia apporte les derniers ajustements à son spectacle d’avant-garde. Mais la représentation est un échec. Kostia renonce à devenir dramaturge et Nina, jeune actrice dont il est épris, s’enfuit avec Trigorine, l’amant de la mère de Kostia. Ils se retrouvent quelques années plus tard… 

Quelques mots du metteur en scène : « L’enjeu principal de cette création est de donner à entendre un texte classique au jeune public. C’est pourquoi nous avons choisi d’adapter La Mouette de Tchekhov. Il fait partie des rares auteurs qui, à travers un drame, laissent entrevoir autant de vie et d’humour. Ne disait-il pas d’ailleurs qu’il écrivait des comédies ? À la manière des contes pour enfants, cette adaptation à la très forte charge symbolique, poétique et émotionnelle constitue un langage universel. Ce langage universel sensible et évocateur de la musique aura une place importante avec cette partition pour Pianet et violon. 

Ce spectacle est une création contemporaine, une variation autour d’un classique. C’est un spectacle immersif, où les spectateurs font partie de l’espace scénique. Ils sont au plus près des acteurs, du drame qui se joue. Dans un lieu hanté de rêves de gloire, d’espoirs brisés, d’amours déchus et de résignation. 

Dans notre adaptation, les temps, les lieux, les drames sont mélangés, nous installons nos personnages dans un éternalisme. Ils sont là de tout temps et à jamais. Cela nous rapproche de la notion d’univers-bloc, cette théorie physique découlant de la relativité restreinte nous dit que tout ce qui existe dans l’espace-temps existe objectivement de toute éternité. Les événements passés et futurs sont autant d’actualité que les événements présents. Tout comme étant à Bordeaux, je sais que Paris, Brest ou encore Marseille existe bel et bien quelque part, même si je n’y suis pas. Le temps présent est donc lié à l’observateur, ici le public se rend complice des allers-retours spatio-temporels, filant à la vitesse de la lumière dans l’immobilité de son siège. L’espace-temps du spectacle baigne dans une intense lumière jaune et terne annihilant les couleurs. Ce travail esthétique d’Olafur Eliasson nous inspire et nous évoque le soleil noir de la mélancolie, le romantisme ardent du XIXe, la pulsion de vie et l’idée d’absolu. Ce côté hallucinatoire de voir les couleurs disparaître et réapparaître nous conforte et nous permet une plongée plus grande encore dans l’immersion de ce spectacle. »

Représentation scolaire le jeudi 15 décembre à 14h30.

Mentions obligatoires 

• Mise en scène : Jean-Luc Terrade, Benjamin Ducroq 
• Jeu : Élise Servières, Daniel Strugeon, Benjamin Ducroq 
• Adaptation : Marianne Perdu, Jean-Luc Terrade 
• Décor : Yoann Penard, Marion Bourdil 
• Lumières : José Victorien 
• Maquillage : Michèle Bernet 
• Musique, création sonore : Benjamin Ducroq

En co-organisation avec l’Iddac.

Théâtre
Sur réservation
Dès 9 ans 

En écho au spectacle : Atelier Création d’un mobile en origami  

En savoir plus : www.marchesdelete.com 

Photo © DR